« Lève ton parapluie ». Le chant a été repris par la foule lors des grands rassemblements pro-démocratie de septembre et d'octobre dernier à Hong-Kong. Le parapluie utilisé par les manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes de la police a fini par donner son nom au mouvement. Quant au chant 撐起雨傘, il vient d'être désigné comme la meilleure chanson de l'année écoulée par les radios commerciales.
Il y avait l'homme au char du Printemps de Pékin en 1989, il y aura désormais l'homme au parapluie des manifestations de Hongkong en 2014. L'image prise dimanche soir dans le quartier de l'Amirauté, ne porte évidemment pas la même douleur que celle de Tiananmen. Il y a vingt cinq ans, le régime ouvrait le feux sur ses propres étudiants, ce n'est pas le cas heureusement aujourd'hui. Mais quel symbole tout de même, que ce parapluie fragile pour tenter de se protéger des gaz lacrymogènes de la police hongkongaise. « Un pays, deux systèmes » disait Deng Xiaoping au moment de la rétrocession de l'île. En défendant les libertés du citoyen, Hongkong est un modèle pour la Chine de demain.
Le temps de la radio et ses formats sont parfois réducteurs pour raconter une région où tout change tout le temps.
Au travers de ce blog, je vous invite à partager mes rencontres, mes voyages et les 1000 petits riens qui font le quotidien, forcement subjectif, d’un passionné d'Asie.