Corée du Sud : Face à Uber, la frénésie Kakao Taxi

C'est l'un des marchés les plus brûlant du moment en Corée du Sud. En moins de trois mois, l'application Kakao Taxi a séduit plus de 300 000 utilisateurs, pour la plupart des utilisatrices. Le principe est simple : L'application mobile fonctionne exactement comme celle de l'américain Uber, sauf qu'ici les chauffeurs ont tous une licence. 

 

Les taxis parisiens feraient bien de jeter un œil à ce qui se passe en Corée du Sud. Voilà peut-être en effet l'alternative aux voiture de transport avec chauffeur. Un an avant les Chinois de We Chat, les Coréens ont inventé l'application Kakao Talk permettant d'envoyer gratuitement des messages et faire des appels gratuits depuis un téléphone mobile. Ils sont en revanche passés complètement à côté de Uber et de la révolution VTC qui permet d'appeler un chauffeur en cravate depuis son portable.
 
Avec Kakao Taxi, le géant sud-coréen de l'internet Daum Kakao se met à la page et entend coller à la roue d'Uber et à ce marché en pleine croissance de la mise en relation utilisateurs/chauffeurs. Comme pour Uber, le succès s'est fait essentiellement au travers du bouche à oreille raconte le Mail Kyungjie, et de ces trois mots clés : Sécurité, rapidité et gratuité.
 

 

    

 

Comme pour Uber en effet, une grande partie des clients sont « des femmes qui rentrent tard le soir ». Le journal cite notamment le cas de ces jeunes femmes célibataires qui angoissent à l'idée de devoir arpenter les rues seules à la nuit tombée à la recherche d'un taxi.
 
Avec l'application Kakao Taxi, la cliente peut commander son taxi depuis son lieu de travail. Le visage du chauffeur et le numéro du véhicule apparaît alors sur son smartphone, infos qu'il est possible d'envoyer à un proche pour plus de sécurité. Nul besoin également de parler au chauffeur, puisque la destination a déjà été indiquée au moment de la commande.
 
La particularité de Kakao Taxi étant que tout les chauffeurs possèdent une licence. Plus d'1/3 des 270 000 chauffeurs travaillant pour les compagnies sud-coréennes de taxis ont ainsi souscrit à l'application. La moitié des taxis indépendants, soit 16 000 autres ont fait pareil. Compte tenu du succès, 2 000 chauffeurs seraient aujourd'hui en attente de validation par la compagnie internet.
 
Lancée le 31 mars dernier suite à l'accord conclu avec l'association des taxis de Séoul, l'application enregistre environ 10 000 demandes de courses par jour. Il faut dire qu'à la différence d'Uber, le service Kakao Taxi est gratuit. Devant le succès surprise de la formule, Daum songe d'ailleurs à créer sur le même modèle un service de livraison aux entreprises et aux particuliers, mais cette fois payant. Ironie du sort encore, après le départ d'Uber de Corée, les Coréens de Kakao Taxi s'intéressent désormais, selon l'agence Bloomberg, au marché de New-York . 
 
 
 
 
A lire ailleurs :
 
Tech Korea : Les différents services VTC en Corée du Sud

 

3 Comments

Merci Baptiste pour ces précisions, je ne connaissais pas Didi Kuaidi ;-)
L'Asie est largement devant concernant la gestion des flux taxis-clients. Kakao eat assez similaire à ce qui se fait en Chine avec Didi Kuaidi (fusion des géants Didi Dache et Kuaidi Dache). La grande majorité des Chinois utilise désormais cette plateforme sans passer par les compagnies. Tout se gère en 5 mns, hors heure de pointe où il reste encore difficile de trouver un taxi, même avec Didi.
Sur cette gestion des flux taxis-clients, l'Asie est largement devant le reste du monde. Kakao Taxi est un système assez similaire à celui de Didi Kuaidi en Chine (fusion des deux géants Didi dache et kuaidi dache) Aujourd'hui beaucoup de Chinois n'appellent plus la compagnie de taxi ou ne prennent plus de taxi à la volée. L'application smartphone gère tout cela en mns. Reste qu'il rst toujours difficile de trouver un taxi à Shanghaï en heure de pointe, même avec Didi.

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