Taiwan : Quelques clés pour comprendre le « Printemps de Taipei »

Malgré les heurts hier, la foule était de nouveau mobilisée ce lundi soir autour du Parlement occupé à Taipei. Depuis le 18 mars dernier, les étudiants manifestent au coeur du pouvoir taïwanais contre un accord de libre échange passé avec la Chine. Si certaines décisions du "mouvement des tournesols", et notamment celle d’investir des bureaux du Premier ministre dimanche ne font pas forcement l’unanimité au sein de l’opinion, les images des brutalités policières à l’encontre de la jeunesse de l'île cette nuit pourraient laisser des traces.

Dessin Badiucao / CDT 
 
 
Un « mars 68 » à la taïwanaise. Voilà une semaine que les fleurs de tournesol -symbole du mouvement- ont envahi les rues qui entourent le quartier des institutions à Taipei. Voilà une semaine que RFI suit l’occupation du parlement, puis du siège de l’exécutif par les manifestants en colère grâce à notre correspondant sur place Clément Robin. 
 
A RE(LIRE) Les interventions de notre correspondant sur RFI.fr Ici, ici, ici et encore ici
 
Hier soir à minuit la police a reçu l'ordre de déloger les étudiants qui occupaient le siège du gouvernement, mais le Parlement reste occupé. Quel est le facteur déclenchant du mouvement  ? Quel a été le rôle des réseaux sociaux ? Pourquoi la fleur de tournesol comme symbole ? Pourquoi le président taïwanais Ma Ying-jeou a été caricaturé avec des cornes de cerf ? S’agit-il d’un « Printemps de Taipei » ?
 
Quelques clés pour comprendre...   
 

Trois dix-huit

Le 18 mars au soir une centaine d’étudiants investissent le parlement à Taipei, c’est le début d’un mouvement baptisé « 318 » (pour 18 mars). Difficile de parler ici d’une action spontanée, car on trouve à la tête du mouvement des petits groupes politisés et impliqués ces derniers mois dans d’autres conflits liés à l’utilisation de terres agricoles, à la destruction illégales de bâtiments, à la construction des centrales nucléaires ou à la mort d’un appelé pendant son service militaire. Au départ ce sont donc ces groupes organisés dont beaucoup sont constitués d’étudiants qui ont décidé de mener cette action. Il y a notamment la « jeunesse nationale de l’île », un groupe plus radical concernant sa vision de l’indépendance de Taiwan. Ensuite, ces 100 à 500 étudiants qui occupaient l’enceinte du parlement ont été rejoints par 10 à 30 000 personnes dans les rues alentours y compris pendant la nuit.  
 
A (RE)LIRE The Diplomat 20.03.2014 Taiwanese Occupy Legislature Over China Pact.
 

Pacte avec la Chine

Tout le monde n’est pas d’accord au sein des manifestants, mais au départ le mouvement a bien été déclenché par un accord de libre échange controversé avec la Chine. Les Taïwanais ont été choqués par le fait que le débat qui était prévu sur l’accord en commission parlementaire, article par article, a été ajourné par le groupe majoritaire et renvoyé directement en séance plénière. Cette décision du lundi 17 mars a mis le feu aux poudres. Elle a été considérée par beaucoup comme une négation des procédures démocratiques, même si elle tient d’abord aux dysfonctionnements du parlement taïwanais. Selon les sondages, les étudiants sont soutenus par les 2/3 de la population et une grande partie de l’opinion critique l’absence de contrôle démocratique concernant ce pacte signé avec Pékin. 

Mouvement des "tournesols"

La fleur du soleil est devenue le symbole de la révolte. La petite histoire veut qu’au départ une fleuriste ait distribué ces fleurs à des manifestantes, puis l’idée s’est propagée. C’est aussi une référence à la fleur au fusil et à d’autres mouvements de contestation dans le monde. Et comme c’est une fleur de saison en ce moment à Taiwan, c’est aussi un moyen pratique d’afficher une image pacifique du mouvement. Certains membres de la majorité et des médias proches du gouvernement accusant les étudiants d’user de violences dans leurs actions.  
 
    

Ombres chinoises

La majorité des Taïwanais continue à percevoir la Chine continentale comme une menace, tout en se réjouissant de l’augmentation des échanges avec la Chine communiste. D’un côté, on est heureux de l’augmentation du nombre des vols directs entre l’île et le continent et du fait que de plus en plus de Taïwanais travaillent de l'autre côté du détroit ; de l’autre, on craint que Pékin ne renforce son emprise via des investissements dans les entreprises locales, avec à terme la peur que Taiwan ne puisse plus décider de son destin.  

Cornes de cerf

Parmi les photos les plus reprises du mouvement, une caricature du président Ma Ying-jeou sur un panneau accrochée à une fenêtre du parlement a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Le chef de l’Etat y était représenté avec de longs poils dans les oreilles, d'autres versions le représente également avec des cornes sur la tête. L’explication tient aux propos tenus par Ma Ying-jeou au début des manifestations. Le chef de l’Etat a alors évoqué un accord de coopération économique signé l’an dernier avec la Nouvelle Zélande. Un accord qui contient une clause spéciale concernant les « bois de cervidés ». Le président a tenté d’expliquer ce que c’était en chinois, et il s’est trompé. Au lieu de cornes, il a parlé de poils qui poussent dans les oreilles de ces animaux. La gaffe serait passée inaperçue en temps normal. Elle a ici été immédiatement reprise par les manifestants comme symbole de la « surdité » du pouvoir. « Le président n’entend pas nos requêtes car il a de longs poils dans les oreilles » disaient alors les commentaires. 
 
 

Encore une révolution 2.0

Taiwan fait partie des pays d’Asie les plus connectés. 65 % de la population dispose d’un compte Facebook. Hier l’occupation du siège de l’exécutif a eu immédiatement droit à sa page Facebook avec plus de 10 000 « j’aime » à sa création. Les Taïwanais ont l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux. En dehors même des évènements exceptionnels d’ailleurs, cela peut concerner tous les aspects de la vie quotidienne. Pour se renseigner sur un spectacle, sur une manifestation culturelle on passe par Facebook. Il y a donc une explosion de photos, de vidéos sur internet. Les leaders du mouvement ont été très efficaces pour propager leurs revendications, en traduisant leurs vidéos dans différentes langues notamment et en s’appuyant sur la communauté taïwanaise à l’étranger. Les médias traditionnels et notamment les médias étrangers ont mis quelques jours avant de prendre le relais.

« Crèche » pour les enfants des manifestants

Le mouvement est d’abord un mouvement étudiant qui a été rejoint par des salariés jeunes et moins jeunes. C’est très bien organisé. Autour du parlement on a même vu se monter des « crèches » pour les enfants des manifestants. Des célébrités sont venues également soutenir les étudiants, quand d’autres sont restées beaucoup plus discrètes notamment du côté des chanteurs et des acteurs qui travaillent en Chine continentale et qui craignent d’être boycotté ce qui est déjà arrivé par le passé. On a par ailleurs entendu 52 présidents d’Universités appeler les autorités à écouter les manifestants. Plus surprenant, le patronat taïwanais représenté par six organisations professionnelles, a rappelé son soutien à l’accord, tout en se disant favorable à son réexamen article par article. En critiquant également le petit jeu de blocage des textes législatifs auquel se livrent la majorité et l’opposition au parlement.

Majorité divisée

L’opposition s’est affichée dès le début comme soutien au mouvement tout en tenant à rester dans un endroit distinct des manifestants pour s’en démarquer. Les leaders de l’opposition se sont même excusés après avoir employé du vocabulaire de campagne électorale pendant leur discours. L’opposition dans sa majorité n’a pas de désaccord de principe sur un accord concernant le commerce et même les services avec la Chine. Ils ont simplement regretté que cet accord soit préparé « en secret » et sans « consultation démocratique ». Des divisions traversent en revanche la majorité présidentielle. Le président du parlement Wang Jin-pyng et le chef de l’Etat ont fait part de leurs divergences sur le sujet. Les deux hommes ne s'aiment pas. Et pour cause, Ma Ying-jeou a tenté d’évincer le président du parlement en septembre dernier. Ces querelles de personnes expliquent à la fois les très nombreux reports du texte lors de son examen à l’assemblée, mais aussi et surtout la manière dont la crise est gérée.   

Un pouvoir à 5 Yuans 

Il n'y a pas de centre à Taipei, mais plusieurs pôles. Les manifestations se déroulent dans le quartier administratif où sont concentrées les institutions. C'est un pôle historique qui a été mis en place par les Japonais quand l'île était une colonie japonaise jusqu'en 1945. Les manifestations se déroulent donc dans un mouchoir de poche. On n’est pas dans le contexte des 3 T (Tiananmen, Tahrir, Taksim ou Maïdan aujourd’hui) et de ces manifestations monstres contre le pouvoir organisées sur d'immenses places centrales. On est plutôt dans le cadre de pâtés de maisons différents dans un même quartier. Les 5 Yuans (les 5 branches du pouvoir civil) se trouvent à quelques rues d’écart. Les manifestants n’ont qu’à franchir quelques centaines de mètres pour accéder au Yuan législatif (parlement), au Yuan exécutif (siège du gouvernement), au Yuan judiciaire ou encore au Yuan de contrôle (équivalent du conseil d'état). Ces bâtiments ont donc une longue histoire derrière eux, d’abord pendant la période de l’invasion japonaise, puis celle de la dictature jusqu’à la levée de loi martiale en 1987. 
 
Après le "Tank Man" du Printemps de Pékin, un "Aqua man" à Taipei ? 
 
« Printemps de Taipei » ?
Pékin mais aussi les opposants au régime en Chine continentale suivent de près ce qui se passe à Taiwan. Parmi ces derniers, nombre d’entre eux ont posté sur internet les photos du face-à-face entre les étudiants et les policiers. Certains d’entre eux n’hésitant pas à faire la comparaison avec la répression du printemps de Pékin il y a 25 ans. Cette interprétation est probablement exagérée, pour deux raisons. D’abord il ne faut pas oublier qu’on parle ici d’un mouvement qui s’oppose au mode de ratification d’un accord économique avec la Chine. Les manifestants sont contre le gouvernement et le président de la République dont la popularité ne cesse de s’effondrer, mais on reste dans une démocratie. Ensuite, les médias sont libres à Taiwan. La confrontation puis l’évacuation du siège de l’exécutif hier soir a été filmée. Certes les caméras n’ont pas pu entrer dans une partie du bâtiment, mais, tout autour, les médias ont pu retransmettre l’évacuation en direct.

Wang Jin-pyng      

Dès le début, les étudiants ont mis le Parlement en avant, avec ce message : « Nous voulons que le texte de l’accord retourne en commission pour être étudié point par point comme cela a été promis. » Au bout de trois jours, les revendications se sont alourdies. L'un des portes-parole du mouvement, Lin Fei-fan, a demandé une renégociation complète de l’accord. Le gouvernement a immédiatement rétorqué qu’il ne pouvait pas renégocier un accord passé avec la Chine, d’où l’impasse dans laquelle on se trouve aujourd’hui. C’est donc au parlement de trouver la solution à un incendie qui a démarré en son sein. Beaucoup d’observateurs pensent ainsi que Wang Jin-pyng, le président du parlement, est l’homme clé de la sortie de crise puisqu’il est en conflit direct avec le chef de l’Etat. Le président Ma Yong-jeou incarnant l’image de la répression et le président du parlement celui de la négociation.

Manifestations « vigie »

Est-ce qu’on pourrait entrer dans un schéma à la coréenne avec des manifestations lancinantes contre les accords de libre échange Séoul-Washington ? Ou est-ce qu'au contraire on va vers une confrontation plus radicale avec le pouvoir comme on a pu le voir en Turquie par exemple ? C’est difficile à dire, même s’il existe déjà des mouvements d’opposition qui se répètent dans plusieurs domaines. Tous les vendredi soir au mémorial Tchang Kaï-chek par exemple, il y a des manifestations contre la construction d’une quatrième centrale nucléaire dans le nord-est de l’île. Donc il se peut que des manifestations « vigie » de ce type reviennent aussi sur l'accord de libre échange avec la Chine. Mais encore faut-il que le premier conflit soit réglé. Il y a une grande déception au sein de la jeunesse qui pourrait conduite à des actions radicales. En même temps, il faut voir aussi comment vont réagir les parents des étudiants. Le fait que la police soit intervenue pourraient inciter certains à demander à leurs grands enfants de rentrer à la maison.
 
 

Comment sortir du conflit ? 

Le parlement reste occupé. La sortie de crise est difficile, car chacun se renvoi la responsabilité du conflit tout en veillant à ne pas aller trop loin. Même s’il y a eu hier soir des images de heurts violents suite à l’intervention des forces de l’ordre, même si un nouveau bâtiment a été occupé, les manifestants sont restés calmes dans leur majorité. Certains policiers ont eu la main lourde lors de l'évacuation du siège de l'executif et cela peut susciter de nouvelles colères, mais globalement le rapport de force a été très bien maîtrisé dans les premiers jours. Il faut donc attendre de voir maintenant comment l’accord va être examiné et sous quelle forme ? Est-ce que cela sera accepté par les différentes parties, ou est-ce qu’il y aura un nouveau passage en force ? 
 
 
 
Ce billet a été rédigé avec l'aide précieuse d'un observateur de la politique taïwanaise qui préfère rester anonyme.
 
 
 

Quelques comptes Twitter à suivre :

@clemrob44 : Correspondant de RFI à Taipei.
 
@pybaubry : Français basé à Taipei, meilleur live tweet en français sur les évènements depuis le début du mouvement. Par ailleurs animateur du blog les Lettres de Taiwan @lettresdetaiwan 
 
@austinramzy : Ancien correspondant du Time à Pékin. Expulsé de Chine continentale cet hiver, il occupe désormais le poste de correspondant du New York Times à Taipei.
 
@HelloKetty1998 : Professeur de Sciences Politiques et auteur du blog The Participant.
 
@AntiTradePactTW Le compte des opposants au  traité.
 
@OccupyLy1 Compte tenu par des étudiants au sein du parlement.
 
@taiwanmag : Portail francophone de Taiwan.
 
@jmichaelcole1 : Journaliste à Taipei, auteur du blog The Far-Eastern Sweet Potato
 
@davidonformosa : Bloggeur anciennement basé à taiwan aujourd’hui en Australie. Il s'intéresse particulièrement aux questions liées aux droits de l’homme dans l’île. 
 
@gjtaiwan est dans la place et a également une page facebook
 
@FormosaNation Blog d'un Taiwanais américain pour "le droit à l'auto-détermination de Taiwan"  
 
@aetraut  Etudiant en anthropologie basé à Taipei
 
@corverstag Belgium guy in Taipei
 
@koxinga8 Etudiant Australie, suit le "mouvement des tournesols"
 
@ehundman Etudiant Phd à Chicago. Suit le "mouvement des tournesols"
 
@thingkingpolis Etudiant à Melbourne. Suit le "mouvement des tournesols"
 
 
Sites et blogs sur Taiwan :
Le site de RFI.fr. et son onglet « Asie »
 
La littérature taïwanaise via Lettres de Taiwan 
 
Le Blog de Ketty W. ChenThe Participant Observer
 
La page facebook de gjtaiwan GJ!!Taiwan
 
Le blog d'Austin Ramzy Sinosphère
 
Le blog de J.Michael Cole Far-Easter Sweet Potato 
 
Le site du quotidien anglophone Taipei Times 

  Images et calendrier des manifestations sur les réseaux sociaux :

Le site Democracy at 4am pour suivre le "mouvement des tournesols" en anglais : 4am.tw
 
 
Images du parlement occupé : Tumblr sur l’occupation du parlement

Images confrontation avec la police: Evacuation du siège de l'excutif sur Flickr 

Photos des manifestations : Blog de la contestation 
 
Vidéo occupation du siège du gouvernement : Youtube
 
Image Sunflowermovement : Wikipedia
 
Photos et vidéos occupation du parlement : Defending democraty
 
Les manifestations en image: Récit des évènement sur Tumblr
 
  

La manif en chantant :

Europa Huang chante le mouvement du 18 mars IndieVox
 
 Island's Sunrise, devenu l'hymne du mouvement des tournesols

 
 Le rap des tournesols. J.Wu / Dwagie -Sunflower
  

  

Actualisation du billet

 
  

24.03.2014 Et après le président Ma Yong-jeou "cornes de cerf", le Premier ministre Jiang Yi-huah "crevette".

 

25.03.2014 Reuters Le président Ma Ying-jeou invite les étudiants à discuter, puis se retracte.

 

 

26.04.2014 Après le tournesol, les "gâteaux du soleil"... Cette spécialité sucrée taïwanaise a envahi la toile suite aux propos tenus par le secrétaire général adjoint Hsiao Chia-chi lundi matin. Après avoir inspecté son bureau occupé dans la nuit par les étudiants, le responsable politique s'est plaint devant les caméras : "Les gâteaux de soleil sur mon bureau ont disparu, mes gâteaux dans le réfrigérateur également. Les paniers de fleurs envoyés par mes amis pour me féliciter de ma récente promotion ont été piétinés". Eclat de rire du web qui a bombardé le siège de l'exécutif d'excuses au second degré. Les internautes ont également adressé 150 boites de "taiyangbin" au gouvernement. 

 

26.04.2014 Taipei Times Le patronat taïwanais appuie la révendication étudiante d'un contrôle démocratique du pacte avec la Chine

27.04.3014 Le Figaro Le président Ma Ying-jeou cherche une sortie de crise.

28.04.2014 Taipei Times La genèse du "mouvement des tournesols"

 

28.03.2014 Le Président Ma affirme qu'il est impossible de renégocier l'accord passé avec la Chine, article par article.

 

28.03.2014 Même chose pour le premier minitre Jiang Yi-huah qui s'oppose également à un report de l'examen du pacte après le vote d'une loi de supervision de tous les accords trans détroit. Ce dernier affirme par ailleurs que les heurts lors de l'évacuation du Yuan executif ont fait plus de blessés du côté des... policiers !

 

28. 03.2014 Une manifestation des "opposants" à l'occupation du parlement est annoncé pour dimanche 30 mars

 

28.03.2014 Le Monde Les raisons de la mobilisation de la jeunesse de Taiwan

 

Une révolte ludique avec l'apparition d'un nouveau jeux pour les smartphone : L'occupation du Yuan Legislatif !

 

28.03.2014 Le Monde A Taipei, la "révolution des tournesols" révèle le malaise des jeunes face à Pékin.

29.03.2014 The Far-Eastern Sweet Potato. Tournage d'un nouveau Mad Max dans les rues de Taipei ? Non, les "aigles de nuit" (unités spéciales) déployés autour de la présidence et du siège de l'executif en prévision des manifestations ce dimanche. 

 

29.03.2014 Le president Ma Ying-yeou rejette un re-examen du pacte de libre échange en commission.

29.03.2014 The Economist On the antlers of a dilemma

 

30.03.2014 A l'intérieur du parlement, les étudiants recevoivent un don anonyme de cookies "Ma tête de cerf".

30.03.2014 Près de 450 000 personnes (60 000 selon la police) manifestent leur mécontentement dans les rues autour du siège du gouvernement.Dress code : T-shirt noir.

China Policy Institute 04.04.2014 Debunking the Myths About Taiwan's Sunflower Movement

TaiwanExplorer 05.04.2014 Le président du parlement fait son retour dans les médias Taiwanais comme médiateur permettant de sortir de la crise.

 

The New York Times 07.04.2014 Concession Offered, Taiwan Group to End Of Protest of China Trade Pact

07.04.2014 Les étudiants annoncent qu'ils quitteront le parlement après l'avoir... nettoyé.

Sinosphere Blog NYT 07.04.2014 Standoff in Taiwan Legislature Appear Close to Resolution

Le Figaro 07.04.2014 Quand l'hymne du mouvement des "tournesols" devient un tube sur les ondes

The Diplomat 08.04.2014 Why Taiwan's Sunflower Movement will fail

The Economist 08.04.2014 Sunflower Sutra 

Tea Leaf Nation 08.04.2014 Taiwan's Squishy Youth Get Fierce

China Policy Institute 09.04.2014 In defense of the Sunflower movement

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5 Comments

Une trace assez superficielle sur le mouvement des Tournesols!
Pauvres étudiants qui sont encore une fois utilisés par le PDP(Parti Democratie de Pregresse),celui-ci avais trouvé que l'étudiant est un bon outile d'attaque contre le gouvernement et le parti au pouvoir;rappelant qu'il y a quelques mois,Lin Wei-tin (l'un des chefs du mouvement )est fait entré illégalement dans la salle de réunion et participant à la réunion ,sous l'invitation du député de PDP,pendant la réunion, Lin critique sévèrement le ministre de l'éducation,mais,le ministre lui prie de pardon au lieu de protester contre ce geste illegale,parce que c'est un étudiant,on doit lui respester et il peut faire comme il veut,
Et plus,M.Wan Jin-pyng,qui en profite aussi de coopérer avce PDP pour soutenir l'etudiant pour attaquer M.Ma;et PDP lui aussi profite la rupture entre Wan et Ma de soutenir Wan et laisser les étudiant d'ocuper le parlement.Voyez tout ça c'est de la sale manupulation politique;pauvres étudiants.

Merci, mais je n'y suis pas pour grand chose en réalité. Un excellent interlocuteur sur place m'a aidé dans la réaction de ce billet ;-)

merci à vous d'avoir publié cet article détaillé sur le nouvement d'etudiants à Taiwan !

Excellent article! Je vis a Taiwan et je peux dire que cet article est extremement complet et clair.
Bravo!

Merci Monsieur Lagarde pour cet article précis sur la situation actuelle à Taiwan. Je cherchais un article en français qui explique bien la manifestation à Taiwan pour montrer à mes amis francophones, et voilà enfin un.
Les étudiants et les résidents taiwanais à Paris ont organisé une manifestation ce dimanche 30 mars à Trocadéro à 14h
https://www.facebook.com/events/230024760534142/?ref_newsfeed_story_type=regular

C'est une occasion dans laquelle vous pourriez probablement rencontrer les gens différents, les taiwanais, les français, les hongkongais ou les tibétains, qui veulent s'exprimer. Je ne suis pas organisatrice, juste une taiwanaise, vivant à Paris, qui souhaite un meilleur futur de Taiwan.
Avant cela, si vous voulez avoir plus de contacts ou plus d'avis concernant ce sujet, vous pouvez me contacter via mon e-mail.
C'est votre collègue de RFI de département langue chinoise, Hsiao-Shuo YEH, qui m'a présenté votre blog.
Cordialement,
Caroline H