Chine : « Papa, j’ai été arrêté dans la capitale du sexe. »

La campagne anti-prostitution se poursuit à Dongguan. 108 personnes ont été arrêtées hier dans la « capitale du sexe » suite à la fermeture de 12 clubs, saunas et hôtels proposant des amours tarifées à leurs clients. Une opération ultra médiatisée qui pourrait coûter jusqu’à 50 milliards de yuans à l’économie de la ville et qui a donné des idées à des petits malins jusque dans la capitale chinoise. Attention aux arnaques prévient la police de Pékin !

 
 
 
« Papa, j’ai été arrêté à Dongguan. N’essaye pas de me joindre au téléphone, envoie moi de l’argent sur le compte de l’officier de police X ». Voilà le genre de message qui inonde les portables en ce moment à Pékin. C’est la police de la capitale chinoise qui prévient sur son compte officiel weibo ce matin : Suite aux opérations de police contre les lieux de prostitution ce week-end dans la « ville du péché », les arnaques se multiplient.
 
Des esprits mal tournés en profitent pour tenter de soudoyer de riches parents effrayés à l’idée que leur fiston se soit fait pincer dans le Las Vegas chinois. Car cette campagne contre « l’industrie du sexe » a été très médiatisée. L’opération doit durer quatre mois. Elle se déroule dans plusieurs villes de la riche province du Guangdong au sud du pays, à commencer par Dongguan et ses dix millions d’habitants rebaptisée "l'Amsterdam de l'Orient".
 
 
La télévision centrale de Chine y a notamment consacré un long documentaire, très regardé ce week-end.

 
 
L’idée que l’ex-atelier du monde et ses centaines de milliers de travailleurs migrants attirent aussi les travailleuses du sexe n’est pas une révélation. Ce n’est d'ailleurs pas la première fois que de telles rafles ont lieu dans les milieux de la prostitution du Guangdong. Ce qui est nouveau ici, c’est le fait de diffuser massivement les photos de l’intervention des forces de l’ordre.

 
Une surmédiatisation critiquée par certains internautes qui auraient préféré que les médias s’intéressent à d’autres choses jugées plus importantes, telles que les expulsions démolitions, les injustices, le manque de transparence sur la fortune des officiels etc.
 
A (RE)LIRE Courrier International 12.02.2014 Dongguan : Le scandale arrive par la télé
 
Capture écran weibo police de Pékin
 
 
Actualisation du billet
 
 
 
 
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