09 oct. 2013 - 17:38
Elle se trouvait dans un petit sac en plastic, au fond d’un tiroir la première cigarette électronique. Il ne nous a pas fallu bien longtemps, pour convaincre Hon Lik de nous la montrer. L’œil pétillant, leur inventeur dépose la relique sur son bureau comme on retourne de veilles photos du lycée.
A gauche le proptotype de la e-cigarette en 2002. A droite, un modèle 2012. Photo SL
Première cigarette électronique en 2002
"J’ai créé cette première e-cigarette en 2002 explique t-il amusé. Si vous appuyez sur le bouton vous pouvez prendre une bouffée, mais maintenant il n’y a plus de batterie." Pas facile à l’époque de fumer cette tige reliée à des composants électroniques et à une pile LR6. C’est en tous cas avec cette première « plaque à bidouille », comme disent les bricoleurs de microprocesseurs, qu’a démarré l’aventure de la cigarette électronique : "J’ai moi-même essayé d’arrêter de fumer avec des patchs, mais cela na pas marché poursuit le créateur. Puis j’ai rêvé d’une cigarette qui permettrait d’avoir l’impression de fumer, mais sans fumer vraiment. »
Un autodidacte qui démontait les postes de radio dans sa jeunesse
Comment ce diplômé de médecine traditionnelle chinoise peut-il être à l’origine d’une telle invention ? « En fait j’ai appris l’électronique en démontant des postes de radio précise Hon Lik, c’était pendant la révolution culturelle au lycée. »
Après la poudre à canon, la soie, le papier et le riz transgénique, voici donc la cigarette électronique !
Un produit qui s’est vendu comme des petits pains en Chine en 2005 après sa commercialisation, avant qu’une campagne dans les médias chinois ne critique son usage en 2006. Certains médias ont alors accusé la compagnie Ruyuan («comme la cigarette ») de faire de la publicité mensongère.
Ceci n'est pas une pipe... à tabac.
Invention révolutionnaire
Du coup, les ventes se sont effondrées et la cigarette électronique n’est toujours pas reconnue en Chine affirme aujourd'hui son inventeur : « La cigarette électronique a rencontré de nombreux défis dans sa courte histoire, il y a eu beaucoup de méfiance et d’incompréhension de la part des médias et on a été très souvent copié précise ce dernier.»
Avant d'entonner l'international des vapoteurs : « C’est vraiment une invention révolutionnaire qui me rend fier, surtout quand je vois que ma cigarette électronique est utilisée par de plus en plus de vapoteurs aux Etats-Unis et en Europe. Le gouvernement chinois devrait profiter de ce moment justement pour parler de violations des brevets avec les occidentaux (rires) »
Pourquoi Hon Lik ?
Han Li a décidé de se faire appeler Hon Lik après l’introduction en bourse de sa compagnie en 2010. « Mon nom en cantonnais sonne plus anglais » trouve-t-il. Malgré les millions d’e-cigarettes vendus en Europe et aux Etats-Unis, le siège de la compagnie Ruyan ne se trouvent pas dans les tours rutilantes du quartier des affaires à Pékin ou à Shanghai, mais au rez-de-chaussé d’une résidence diplomatique du deuxième périphérique de la capitale chinoise généralement habitée par les expatriés.
« J’ai fait des expérimentations, je me suis concentré sur les recherches et j’ai perdu du temps confesse l’inventeur. Mais peut-être qu’un jour, je serai célèbre. » Célèbre à défaut d’être riche ? Pas sûr, le géant du tabac Européen, Imperial Tobacco, a annoncé son intention de lui racheter ses brevets pour 75 millions de dollars.
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Cigarettiers contre pharmaciens
Tout le monde se lève pour la cigarette électronique ! Hon Lik assure de son côté ne vouloir priviliégier aucun point de vente, tout en reconnaissant que son produit n’est pas un médicament : "Si la e-cigarette peut aider à s’arrêter de fumer (...) ce qui compte dans la décision d’arrêter, c’est d'abord la motivation de l’ex-fumeur ». Le vote des parlementaires européens évite surtout aux fabricants, pour l'instant en tous cas, de longues investigations sur la cigarette électronique et ses effets.
Ceinture pour atténuer la douleur des règles
Avant que nous partions, ce géo-trouve-tout, nous a ouvert sa male à prototypes. On y trouve pèle mèle des cigares et des pipes électroniques, mais aussi un drôle de cadran digital sur une ceinture : « C’est pour diminuer la douleur des règles des femmes dit-il, mais finalement nous avons abondonné l'idée de le commercialiser".
Hon Lik songe désormais a créer une machine permettant « d’amortir la pollution a l’intérieur des maisons ». Si elle voit le jour, l'invention risque de rencontrer un certain succès comme la e-cigarette. L’index de pollution aux micros particules dépassait encore ce soir les 230 à Pékin, soit près de 5 fois le seuil critique fixé par l’Organisation mondiale de la santé.
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Hon Lik avec un e-cigare devant ses bureaux à Pékin / Photo SL.jpg)
5 Comments
L'industrie du tabac veut lui racheter ses brevets. Ils ont un temps de retard après avoir tout essayé pour endiguer la progression de la cigarette électronique. Je pense qu'il serait plus simple de dépenser de l'énergie pour arriver sur le marché de l'e-cig plutôt que d'en dépenser pour le contraindre. A suivre http://www.mydragoon.fr
Attention ! Attention.............
Les chinois sont malins.
N'oubliez pas que c'est eux qui ont invente l'explosive.........
Bravo à l'inventeur de la cigarette électronique et je peux vous dire que dans des boutiques comme celles-ci http://www.ecig-arrete.fr/boutique-cigarette-electronique on parle de lui comme étant un demi dieu !!!!
Shit ! C'est une invention chinoise ?
Il faut absoluement l'interdire a vendre.................
Les eurodéputés ont pris la bonne décision! Grace à ce monsieur, le marché de le ecigarette est en plein développement et il y a plein de boutiques physiquement et sur Internet. Ce monsieur Hon Lik semble décidément bien inspiré :-)