Des panneaux blancs et des slogans : « Nous voulons assister au procès de Bo Xilai pour vérifier s’il est juste et équitable ». Il était une dizaine cet après midi devant le tribunal de Jinan, venus de toute la Chine pour soutenir le dirigeant déchu. A 64 ans et après 18 mois d’isolement, Bo Xilai, fera sa première réapparition publique demain devant les juges. Un procès éminemment politique commente l’historien Zhang Lifan : « Bo est un politicien brillant qui a joué sur le populisme. C’est un Mao en puissance, et même si les dirigeants ne veulent pas abandonner les idées de Mao, ils ne veulent pas non plus d’un nouveau Mao. »
Pointer au commissariat pendant le procès
Pas de nouveau Mao, pas de retour à la révolution culturelle, c’était l’argument de l’ancien premier ministre chinois Wen Jiabao avant de quitter son poste. Aujourd’hui seule la corruption est évoquée dans les charges retenues contre l’ancien secrétaire général du parti communiste de Chongqing. Mais les néo-maos considérés comme proche de Bo Xilai sont sous surveillance affirme Gao Yu, ancienne journaliste et analyste de la politique chinoise: « Les maoïstes de Pékin sont contrôlés. Ils veulent les empêcher de faire un esclandre devant le tribunal de Jinan (Ji Nanne). Les policiers interdisent à certains de sortir de chez eux, d’autres sont invités à rester au commissariat entre 8h30 du matin et minuit. Ces contrôles ont commencé ce lundi et vont durer jusqu’au lundi prochain 26 aout ».
Présence policière discrète à Jinan
Des maoïstes surveillés comme des hooligans au football, alors que le calme est semble-t-il revenu dans les allées du pouvoir. L’ouverture de ce procès étant le signe d’un compromis obtenu entre les différents courants du parti. A Jinan ce mercredi soir, la présence policière restait discrète. "Il y a beaucoup plus de policiers depuis un mois, mais ce sont surtout des agents en civils confie un chauffeur de taxi." "Bo Xilai buzidao, Bo Xilai connait pas !" répondent en choeur une grappe de jeunes filles devant une boite de nuit. Sur les trottoirs, des silhouettes brûlent des papiers mortuaires pour la fête des morts. "De toute façon nous ne nous interessons pas à ce procès poursuit notre chauffeur de taxi. Ceux qu'on devrait arrêter courent toujours et ceux qui ne le méritent pas finissent en prison."
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Procès politique peut-être mais il a quand-même tente d'étouffer le
Meurtre de l'homme d'affaires britannique commis
Par sa femme Gu Kailai...