Pour les étudiants chinois, l’enseignement supérieur français reste moins attractif que les universités américaines ou britanniques. Les choses peuvent-elles changer ? Oui si l'on renforce l’insertion professionnelle des diplômés Chinois en France veut croire Laurent Fabius qui répondait ce matin aux questions des élèves de l’école centrale de Pékin
On a plutôt l’habitude de citer Harvard ou Oxford dans nos articles sur la Chine. La plupart des enfants des dirigeants Chinois font leurs études aux Etats-Unis ou en Angleterre. Une question de langue probablement. Une question aussi de revenus et de débouchés à la sortie. Mais les choses évoluent et notamment dans le domaine des sciences ou les partenariats avec les écoles d’ingénieurs en France se multiplient.
C’est vrai pour l’Institut aéronautique franco-chinois de Tianjin (créé avec les 3 écoles aéronautiques de Toulouse : l'Ecole nationale de l'aviation civile, l'ENS de Mécanique et d’aérotechnique et l'Institut supérieur d’aéronautique et de l’espace). Même chose pour l'Institut franco-chinois de l'énergie nucléaire à Canton (qui regroupe l'Institut polytechnique de Grenoble, l'Ecole des mines de Nantes, l’Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier, Chimie ParisTech, et l'Institut national des sciences et techniques nucléaires du CEA) ou encore pour le groupe des Universités de technologie (Compiègne, Troyes et Belfort-Montbéliard) à Shanghai.
C’est vrai aussi pour l’Ecole centrale de Pékin (à l’initiative du groupe des écoles centrales en France) où était ce matin le ministre français des affaires étrangères.
Faciliter l’insertion professionnelle des étudiants étrangers diplômés en France, faciliter l’attribution des visas, le nombre des étudiants Chinois (35 000 aujourd’hui) devrait passer à 50 000 dans trois ans affirme le chef de la diplomatie française. Réciproquement, le nombre d’étudiants Français en Chine devrait lui aussi progresser. 6 000 Français suivent cette année des cursus dans différents établissements en Chine, c’est le plus gros contingent d’élèves de l’Union Européenne.
Un dernier chiffre qui laisse songeur compte tenu de la crise en Europe. La première promotion de l’école centrale sino-française a reçu plus de 1 000 propositions d’embauches pour 82 ingénieurs diplômés, soit plus de dix contrats par élève.
Le temps de la radio et ses formats sont parfois réducteurs pour raconter une région où tout change tout le temps.
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