Les films sont toujours des histoires d’amour dit Jean-Luc Godard, on pourrait appliquer le même raisonnement à la propagande et l'amitié. Produit officiellement par les deux pays mais probablement d'avantage par la Chine vu l’état des finances en Corée du Nord, "le rendez-vous de Pyongyang" était en effet destiné à louer l’amitié entre les deux alliés du Nord-est Asiatique. Pékin et Pyongyang main dans la main, au travers de cette rencontre passionnelle entre une jeune chorégraphe chinoise Wang Xiaonan et le directeur nord-coréen d’un groupe de gymnastique Jin Yinshun. Dans un pays aussi confucéen que la Corée du Nord, les grands parents devaient forcement se mêler de l'affaire. Un film intergénérationnelle qui croise le Pyongyang d'aujourd'hui aux déchirures du passé et de la guerre contre « l’envahisseur américain ».
Mais l'écran est tombé. La Chine devait envoyer une délégation d’une quinzaine de personne pour participer à l’évènement, l’avant-première a été annulée sans explication affirme le site chinois d’informations Sohu.com.
Le scénario promettait pourtant de belles images avec ces chorégraphies de masse dont Pyongyang a le secret. 100 000 personnes dansant ensemble d’un seul pas pour célébrer là encore l’amitié entre les deux pays.
Et quatre jours après leur libération, les internautes chinois continuent de poser la même question : qui sont exactement ces ravisseurs et qu'elles étaient leurs motivations ?