26 avr. 2012 - 12:51
C’est un coup de fil du président Hu Jintao à un haut responsable de Chongqing en août dernier qui a donné l’alerte. Le détecteur de mouchards est alors formel : Le téléphone pourtant sécurisé du chef de l’état chinois est sur écoute !
De quoi renforcer la paranoïa du pouvoir central. Dès cet instant, Pékin ne va plus lâcher sa surveillance sur le patron de la mégalopole du sud-ouest, Bo Xilai, et surtout son bras droit, Wang Lijun, qualifié alors « d’incorruptible » par les médias chinois.
C’est en effet le célèbre chef de la police de Chongqing qui selon le New York Times aurait été chargé de réaliser ces écoutes des dirigeants chinois de passage à Chongqing.
C’est lui Wang Lijun qui, sentant le vent tourner, aurait également fait surveiller son propre patron ainsi que sa femme aujourd’hui accusée du meurtre du consultant britannique Neil Heywood et probablement agent des services secrets.
On connait la suite. Bo Xilai pour préserver sa carrière fulgurante au sein du Parti n’aurait pas hésité à sacrifier son lieutenant.
Ce grand déballage savamment orchestré depuis l’intérieur du Parti étant lui-même d'ailleurs révélateur de la guerre de succession au sein de l’appareil d’Etat. D’autres têtes pourraient bientôt tomber.