Chine : Les moines de Larung Gar de nouveau menacés d’expulsion

Ce sont des maisons rouges adossées à la colline. Tortue fragile perchée sur les hauts plateaux tibétains de la province du Sichuan en Chine, l'étrange carapace des mont sacrés du district de Sêrtar est formée de milliers de toits de bois et de tôle. Bienvenue à Larung Gar, l’une des plus grandes académies bouddhistes au monde ! Fondée en 1980 par le lama Jigme Phuntsok, membre de la secte des “bonnets rouges”, l’institut de la vallée de Larung autrefois inhabitée, attire de très nombreux étudiants en religion et… des touristes. Des milliers de moines risquent aujourd’hui l’expulsion.

 

Ce n’est pas la première fois que l’académie bouddhiste de Larung Gar fait le gros dos. En 2001, la campagne de « rééducation patriotique » menée par le Front uni du Sichuan a conduit à l’expulsion de 8000 étudiants en religion de la préfecture autonome tibétaine de Garzé. 2000 maisons attenantes à l’Institut ont alors été détruites. Si le parti communiste chinois est contraint de tolérer l’institut pour ne pas réveiller la colère des hauts plateaux, il veille au grain et s’inquiète d’une forte concentration de moines tibétains en habits rouges. Difficile de dire combien de religieux s’abritent aujourd’hui sous la carapace ? En 2015, la population totale de Sêrtar était estimée à 40 000 personnes, dont 20 000 nonnes et moines. Les autorités provinciales aimeraient réduire ce nombre à 5000 d’ici à fin 2017 selon l’association Human Right Watch en détruisant une grande partie des habitations. Les photos qui illustrent ce billet ont été prises lors d'un reportage sur le plateau tibétain du Sichuan en 2011.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 Comments

Monsieur Lacroix, Quel long discours de parfait lobbying et de revisionisme. Je suis certain qu'il a ete sponsorise par les plus hautes instances democratiques de la Republique Populaire de Chine et que pour un tel commentaire vous recevrez or et diamands! Je suis epoustouffle par le contenu de votre discours et surtout comment, bien confortablement retire dans votre bonne vieille France avec ses droits de l'homme que pour memoire une dictatutre totalitariste comme la Chine n'a pas, vous contribuez a l'aneantissement pur et simple du Bouddhisme comme cela a commence grace au Chairman Mao Tze Toung mais surtout grace aux merveilleux travaux de Deng Xia Ping. Durant mon temps passe en mission de travail en Chine ( y etes-vous alle?) pendant 2 ans, j'ai extensivement etudie la societe chinoise ainsi que son histoire (la vrai...voir les livres de Lucien Bodard que je recommande fortement) et bien sur celle du Tibet en proie comme toutes les institutions bouddhistes a un genocide a la chinoise. J'ai visite le Tibet (y etes-vous alle?) et tout d'abord il faut savoir qu'un genocide (le democide que Mao a orchestre sur sa propre population a fait 65 millions de morts...) en Chine passe par des restrictions. Comme vous le dites, on reduit tout simplement le nombre d'inscriptions comme par exemple dans un monastere tibetain de 5000 a 300...et ce ne sont meme pas des moines tantriques mais oui monsieur Le Revisioniste des moines Bouddhistes tout court. Cela peut etre choquant mais cela veut donc dire que les 4700 restants n'ont plus qu'a aller...s'immoler! Je crois, cher monsieur, que vous n'avez aucune idee de la souffrance de ces gens a qui on a purement et simplement vole la terre, la culture et l'ame sous les encouragements des autres pays bien pieges en guerre de Coree. Maintenant, vous parlez de petition mais comme celle qui circulait sur Avaaz, je ne crois pas qu'elle sera a la hauteur de ce qui doit etre fait face a cette tragedie. En effet, cette derniere petition n'avait meme pas ete validee par Tibettrust avec qui j'ai communique recemment dans la mesure ou moults paragraphes avaient ete effaces par Avaaz et cela s'appelle de la censure. Il ne restaient donc aux Tibetains plus qu'a courber la tete et a se suffir a une maigre proposition de la part d'une organisation financee par Rockfeller et qui reste comme l'ONU une organisation tres discutable davantage tournee (je cite Tibettrust) sur des interets economiques tres loins des droits de l'homme. Dans votre commentaire, vous citez la venerable www.tibetdoc.eu dont vous devez tres certainement etre un membre. J'ai il y a quelque temps visite ce site et je concois que vous l'adoptiez tant le revisionisme, le mensonge, la falsification, une sorte de tricherie bien Republique de Chine avec des comparaisons si tordues qu'on se demande ou quelqu'un peut alle chercher tout cela correspond au contenu de votre argumentaire dans ce blog. Monsieur Lacroix, voulez- vous connaitre la verite historique, strategique, militaire, et enfin comprendre ce qu'est un genocide Tibetain au quotidien alors que le reste du monde ne fait rien? LISEZ MA PETITION que j'ai depose a Avaaz.org il y a quelques mois juste apres mon retour de Chine et dites moi ce que vous en pensez! Bien sur, comme cela n'entre pas vraiment non plus dans le standard Avaaz de soutenir les justes actions et objectifs qui doivent etre entrepris de toute urgence, l'association n'a pas choisit de divulger cette petition. J'espere que comme vous m'avez l'air instruit mais pas forcement dans le bon sens, vous pourrez lire cette petition internationale evidemment redigee en anglais. Tibettrust (les gens concernes donc, et pas vous...), l'on qualifiee de Forceful appeal. Regretablement, Avaaz ne semble toutefois pas etre en mesure de donner une quelconque assistance. Il est vrai que cela manque surement d'ambition que de lutter pour que d'autres chez eux recuperent leurs droits fondamentaux, et leur pays natal et la liberte sans compromis. Voici le lien: https://secure.avaaz.org/fr/petition/ONU_all_Nations_IMF_Christine_Lagarde_US_President_Obama_The_Liberation_of_Tibet/  OM MANI PADME HUM
Bonjour, Pourquoi ne diffusez-vous pas mon commentaire en reponse a ce cher Mr Delacroix, surement consultant pour la RPC?
Bonjour, Pourquoi ne diffusez-vous pas mon commentaire precedemment envoye en reponse a ce cher Mr Delacroix, surement consultant pour la RPC?
Une pétition lancée par « Change.org » est actuellement en circulation sur le net pour s’opposer au démantèlement partiel, par le gouvernement chinois, du « campus » de Larung Gar, présenté comme la plus grande université bouddhiste en fonctionnement dans le monde. Larung Gar est situé dans le comté de Sertar au nord de la Préfecture tibétaine autonome de Garze, dans la Province du Sichuan, aux confins de la Province du Qinghai. En fait, il s’agit d’un immense campement, regroupant un institut et un monastère ainsi qu’un lacis de ruelles bordées de cabanes : une espèce de bidonville où peuvent s’entasser quelque 40 000 personnes, dont 20 000 nonnes et moines, dans des conditions hygiéniques que chacun peut imaginer. Question : les autorités politiques n’auraient-elles pas le droit d’imposer des normes environnementales élémentaires et de démolir les nouvelles habitations construites illégalement ? Le gouvernement a décidé de restreindre progressivement le nombre des résidents permanents d’ici au 30 septembre 2017, en fixant les étapes. Il est précisé que les moines et moniales supérieurs devront être contactés personnellement et recevoir les instructions. Nous sommes ici assez loin de la brutalité des opérations policières dans la jungle de Calais… Autre décision gouvernementale : la séparation entre l’Institut de Larung Gar et le Monastère de Larung Gar. Parmi les 5 000 personnes autorisées à rester, il sera fait une distinction claire entre les étudiants du Monastère et ceux de l’Institut. (…) Le contenu des enseignements ne pourra être que purement religieux dans le Monastère, et purement laïque à l’Institut. L’Institut sera administré comme n’importe quelle autre école gouvernementale. Dans une région troublée, où les monastères sont souvent des foyers d’agitation indépendantiste téléguidés de l’extérieur, ces mesures n’ont rien de choquant, sauf pour les nostalgiques de la théocratie. La pétition donne à penser que les autorités chinoises s’en prendraient au bouddhisme en général (à savoir les petit et grand véhicules, très largement majoritaires), alors qu’il s’agit ici de la secte nyingma (ou Bonnets rouges), la branche du bouddhisme tibétain la plus orientée vers les aspects ésotériques du tantrisme. Pour avoir une idée des aberrations auxquelles peut mener le tantrisme, lire l’article d’Élisabeth Martens du 20/01/2016, intitulé Abus sexuels et bouddhisme tibétain, sur le site www.tibetdoc.eu (→ Religion → Développement du bouddhisme au Tibet). Comme tout État dans le monde, la Chine n’aurait-elle pas le droit de s’intéresser de près aux dérives sectaires ? La pétition parle d’un certain Khenpo Jigme Phuntsok, fondateur charismatique de l’Institut bouddhiste de Larung Gar. Cet adjectif charismatique, employé à toutes les sauces, ne nous apprend rien sur la qualité et le sérieux de l’enseignement du personnage. L’histoire regorge de leaders « charismatiques » qui ont abusé leur communauté. Est-il anormal que l’État protège tous ses citoyens et exige que les religieux s’engagent à pratiquer leur religion conformément à la loi ? Il est aussi prévu que des campagnes officielles d’éducation devront avoir lieu tous les mois dans les monastères : c’est sans doute dommage que les autorités politiques doivent en arriver là, mais de telles campagnes n’auraient pas leur raison d’être si, comme bien d’autres monastères du Sichuan, Larung Gar n’était pas perçu comme un État dans l’ État. Les auteurs de la pétition ne se posent aucune question sur le financement de la bourgade de Larung Gar et de ses habitants. De quoi vivent-ils ? De leur travail ? De leur méditation ? D’autres pratiques ? Quand, pour s’assurer un bon karma, les fidèles sont prêts à faire des dons au culte proportionnellement à leurs espoirs de bonne vie future, toutes les dérives sont possibles. Des scandales de corruption ont terni l’image du bouddhisme en Thaïlande (voir, entre autres, RTL, Le Monde, Le nouvel Obs, 02/04/2015) et tout le monde trouve normal que la junte au pouvoir veuille y mettre fin. La République populaire de Chine serait-elle privée de ce droit ? Faut-il le rappeler ? La Révolution culturelle est terminée depuis quarante ans. La Chine garantit la liberté de culte sur tout son territoire, y compris au Tibet (il y a deux mosquées à Lhassa), mais elle entend encadrer, par des organes spécifiques, les grandes religions reconnues sur son territoire : taoïsme, confucianisme, bouddhisme, islam, catholicisme (*), protestantisme. Dans la mesure où les fidèles respectent les lois de la République, les cultes peuvent s’exercer librement. Non seulement les cultes, mais aussi les usages traditionnels comme, au Tibet, la polyandrie, encore en vigueur surtout dans les campagnes, et les « funérailles célestes » (**) consistant à déchiqueter les cadavres et à les donner en pâture aux vautours. Ces coutumes particulières s’expliquent par la rudesse des conditions de vie sur le Haut Plateau : la polyandrie permet d’empêcher la division du patrimoine dans un milieu où les ressources sont limitées, tandis que les « funérailles célestes » se sont avérées plus pratiques que l’inhumation (sol gelé) ou la crémation (combustible rare). Malgré la répugnance que ces usages doivent provoquer chez les Chinois Han dont la sensibilité a été formée par deux millénaires et demi de morale familiale confucéenne, Pékin fait preuve en ces matières d’une tolérance remarquable. Dans les parages de Larung Gar précisément, les « funérailles célestes » se déroulent encore sur une assez grande échelle (et sans beaucoup de discrétion) comme on peut le voir − âmes sensibles s’abstenir ! − dans un reportage intitulé Tibet, la Chine à l’assaut du Bouddhisme au Larung Gar, (toujours disponible sur YouTube), diffusé sur Arte à l’été 2011. Malgré les a priori antichinois habituels de cette chaîne (contrôlée par Bernard-Henri Lévy) qui relaie complaisamment les accusations ressassées en boucle par le dalaï-lama de prétendu « génocide culturel », la réalisatrice du reportage, a bien dû concéder ceci : « Au Larung Gar, les autorités n’interviennent pas dans les rituels funéraires traditionnels. Pas de réglementation. Pas d’obligation d’hygiène. Tant qu’ils ne font pas de politique, les religieux tibétains peuvent librement gérer les âmes. ». Avant de signer une pétition, il faut toujours s’informer. (*) Le pape François l’a bien compris : trois évêques chinois pourraient être prochainement nommés par le Vatican, sur la base de propositions de Pékin alors que, du temps de Jean-Paul II, les évêques nommés par la Chine étaient automatiquement excommuniés (d’après le « Courrier international » du 03/02/2016). (**) C’est aussi le titre d’un remarquable roman de la Chinoise Xinran, paru en français chez Philippe Picquier en 2005.
je suis contre l expulsion en tant que bouddha je vous propose la paix et compassion oui je ne suis pas si loin que l on pourrait le croire je suis en duo cest a dire avec tenzin gyatso mon daila lama

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