Comment les réseaux sociaux peuvent-ils déjouer l'amnésie collective imposée par les censeurs ? Comme l'internet permet de se souvenir d'un passé encore présent ? Nous avons ce matin passé un coup de fil à l’ami Renaud de Spens. Entre un Dictionnaire Impertinent de la Chine, la poursuite de ses études sur la haute antiquité egyptienne et la peinture d'une armée de tibétains cataphractaires en plomb, Renaud a encore le temps de se plonger dans l’analyse du web chinois dont il est l’un des meilleurs spécialistes. Tous les 4 juin, la bataille contre les censeurs qui effacent les posts des internautes commence généralement tôt le matin. 

 

Parmi les moyens de contournements choisis par les internautes cette année, on notera ces canards géants, gonflables et assez gonflés pour avoir osé pointer leur bec en lieu et place des chars du 4 juin de la place  Tiananmen. "A cette époque, la photographie en couleur n'avait pas encore été inventé" souligne les farceurs du clavier et tout le monde voit très bien de quoi il s'agit plaisante le sinologue.

 

Renaud de Spens La mémoire de Tiananmen se transmet aux jeunes générations 04.06.2013 by Stéphane Lagarde

 

 

Photo de l'étudiant face aux chars prise sous un nouvel angle et redécouverte sur les réseaux sociaux ce matin par Renaud après avoir été publié une première fois en 2009 par le magasine Lens.

 

 

 

 

 

 

 

En haut les rouges : 6, 4, 8 et 9 de coeur pour 4 juin 89. En bas, les noires : As, roi, 4 et 7 de pique pour le fusil mitrailleur AK47 

 

 

 

 

Archive radio oubliée du 4 juin 1989 de Radio Chine Internationale. Shanghaiist 04.06.2013