Chine, Smog qui peut à Pékin !

Les trottoirs et les avenues ont continué à avancer masqués ce mardi à Pékin. L’indice de pollution aux fines particules est grimpé à 526 dans la matinée. Les autorités déconseillent aux habitants les « activités en extérieur ». Un temps à ne pas mettre les enfants et les mémés dehors.

 
 
 
 
Pékin crache ses poumons. Avec ou sans cache-nez, l’effet est d’ailleurs quasi le même : Le masque doit être homologué « N 95 » ressassent les spécialistes du toussotement sur les radios et les télévisions chinoises, sinon autant porter un casque sur les genoux.
 
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Les travailleurs de rue sont évidement les plus exposés aux fameuses micro particules 2,5, destructrices pour nos petites alvéoles. Le vendeur de brochettes de fruits caramélisés et son masque panda fantaisie (ci-dessus), les agents de l'aéroport de Pékin qui ne manquent pas d'humour (ci-dessous)
 
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comme le porteur de bagages de la gare de l’ouest (ci-dessous) qui lui d'ailleurs, n'était même pas au courant pour le nuage de pollution et pour les masques.  
 
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Brouillard, bouchons et baluchons, c’est déjà la période des grands départs en vacances en Chine.
 
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Les trains sont pris d'assault par des voyageurs avec ou sans masques.
 
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Hauts les masques !

 
Ces grand départs vers les fêtes du nouvel an lunaire contribuent évidement à renforcer les embouteillages et le… brouillard (cf. diaporama du 5ème périphérique proposé par Ifeng News ce mardi).
 
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Et sous un ciel à flinguer les impressionnistes, les professionnels de la santé s'inquiétent. Les médecins chinois craignent une hausse de 10 % des cancers du poumon dans les prochaines années. Impossible de cacher la réalité. Les autorités sont contraintes à d'avantage de transparence. Pour la troisième fois en un mois, le ministère chinois de l'environnement a publié les images satellite de l'horrible nappe de pollution sur Pékin et sa région. A l'echelon national, 10 mégalopoles et provinces de plus sont plongées dans la purée de poix. 
 
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 Résultat : Certaines familles avec jeunes enfants posent du scotch sur leurs fenêtres et songent à quitter la ville. D’autres font de l’humour :  « A Montréal je passe l’hiver devant la cheminée, à Pékin je passe les fêtes devant le purificateur d’air » racontait récemment la correspondante de la radiotélévision canadienne.
 
« Les expatriés vont bientôt réclamer des primes de risque pour travailler à Pékin » ajoutait encore ce matin sur twitter l’un des correspondants du NewYork Times.
 
Nous avons personnellement suggéré une délocalisation des bureaux des médias étrangers sur les plateaux tibétains du Sichuan, du Qinghai ou du Gansu où l’air est meilleur ! Pas sûr toutefois, que la proposition soit appréciée par le bureau chinois de la sécurité publique. 
 
 
 
En attendant, les défenseurs de l’environnement proposent l’interdiction des feux d’artifices et des pétards chasseurs de démons pour les fêtes du nouvel an lunaire. Une tradition peut-être encore plus difficile à stopper que l’usage de la voiture en ville.   
 
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